Changer de méthode tous les trois mois multiplierait les risques de voir le poids revenir, affirment plusieurs études publiées depuis 2018. Pourtant, les protocoles alternatifs ne cessent de conquérir de nouveaux adeptes, attirés par la promesse de résultats rapides, dictés par des règles strictes sur des périodes courtes.
L’engouement pour les régimes séquentiels, tel que le fameux schéma 1-2-3-4, s’explique par la facilité apparente du suivi : pas de calculs savants, peu de place à l’improvisation. Mais une question subsiste : ces modèles tiennent-ils la route sur la durée ? Le débat reste vif chez les spécialistes.
Pourquoi autant de méthodes pour perdre du poids ? Un tour d’horizon des approches les plus populaires
La variété des méthodes pour maigrir reflète la diversité des attentes et des profils. Quand il s’agit de perdre du poids, chacun cherche une démarche qui colle à ses habitudes, à ses contraintes et à ses envies du moment. Pour certains, ce sera un régime en plusieurs étapes, pour d’autres, une alternance stricte entre contrôle et plaisirs autorisés, et pour une partie, une liberté quasi totale mais cadrée par quelques règles. Une chose ne change pas : l’envie de faire rentrer la perte de poids dans la réalité de sa vie.
Du côté des protocoles séquentiels, la méthode 1-2-3-4 pour maigrir structure l’effort en quatre grandes phases : démarrage, perte progressive, transition et stabilisation. Ses variantes, la méthode 4-2-1, la méthode 1-2-4, jouent sur un mélange de rigueur et de marges de manœuvre. Ceux qui veulent fuir la monotonie sont séduits. Les sportifs, quant à eux, apprécient des rythmes spécifiquement pensés pour intégrer jours de préparation, de repos, voire de jeûne.
À côté, certains régimes jugés plus « classiques » mais toujours validés par les experts ne disparaissent pas des tableaux d’honneur. On pense au régime méditerranéen, au régime DASH ou au régime flexitarien. Leur force : ils valorisent les végétaux, mettent l’accent sur les fibres et les protéines de qualité, réduisent la place de l’ultra-transformé. Ces approches, pour beaucoup de professionnels, donnent de meilleurs résultats sur la durée, sans interdire le plaisir au quotidien.
Si ces méthodes pour maigrir sont si nombreuses, c’est parce qu’il n’existe pas de solution unique. Certains misent sur la simplicité du jeûne intermittent 4:3, d’autres trouvent leur rythme avec la méthode de la Mayo Clinic basée sur des portions précises de fruits et légumes. Au final, chaque parcours est unique, appuyé sur des conseils pour poids personnalisés, et modulé selon les besoins et les objectifs.
1, 2, 3, 4, Dukan, Natman, 4-2-1 : comment fonctionnent concrètement ces régimes ?
La méthode 1-2-3-4 pour maigrir propose quatre étapes claires, chaque phase posant ses propres cadres et buts. Le démarrage, d’abord : il repose sur un déficit calorique raisonnable, misant sur les protéines maigres et les légumes. Généralement courte, cette étape lance la dynamique en puisant dans les réserves.
Vient ensuite la phase de perte progressive, où réapparaissent, avec mesure, les féculents complets et les bonnes graisses. Ce rythme moins rigide aide à garder la motivation, tout en poursuivant la réduction pondérale. Suit alors la phase de transition : l’alimentation s’ouvre, on apprend à gérer les écarts, on s’entraîne à une alimentation sans culpabilité. Enfin, la phase de stabilisation s’ajuste au quotidien. En pratique ? Priorité à l’équilibre (80 % de repas “carrés”, 20 % pour la flexibilité).
Les protocoles alternent parfois sur la semaine. La méthode 4-2-1 prévoit quatre jours stricts, deux moments plaisir, et une journée de jeûne ou de repas très léger. Pour les profils sportifs, la méthode 1-2-4 est calibrée selon l’entraînement : un jour d’adaptation, deux jours de restriction, puis quatre jours plus libres. Quant au jeûne intermittent 4:3, il enchaîne quatre jours normaux et trois jours très allégés (500 kcal).
Chaque proposition a ses exigences et ses fidèles. Il y a celles qui multiplient les aliments autorisés, d’autres qui mettent en avant les repas plaisir et quelques-unes qui préfèrent miser sur la fréquence plutôt que sur le contrôle strict. Cela permet à chacun de composer, de moduler selon ses propres repères, sans jamais perdre de vue l’objectif : réapprendre à manger sur la durée.
Quels résultats espérer et la perte de poids est-elle durable ?
L’ampleur de la perte de poids avec un protocole structuré, comme la méthode 1-2-3-4 ou le jeûne intermittent 4:3, dépend surtout du sérieux avec lequel sont respectées les étapes, ainsi que du maintien d’un déficit calorique. Pour illustrer : sur un an, le jeûne intermittent 4:3 entraîne souvent une baisse de près de 7,6 % du poids initial, un score plus élevé qu’avec une restriction linéaire classique. L’étape de stabilisation occupe une place centrale, car elle permet d’intégrer des habitudes alimentaires durables et d’encadrer sainement les écarts.
S’ancrer dans la durée repose sur la gestion du quotidien, mais aussi l’acceptation que certaines semaines seront moins “parfaites”. Mieux intégrer petits écarts et repas plaisir grâce aux formules comme le 4-2-1 ou le 80/20, c’est, selon de nombreux retours, limiter le fameux effet yo-yo tant redouté lorsqu’on navigue à vue.
Autre levier efficace, l’activité physique régulière et une hydratation constante. Plusieurs études le prouvent : associer une approche nutritionnelle personnalisée à un programme d’entraînement améliore les résultats sur la balance, tout en conservant la masse maigre et la satiété.
Pour mieux traverser chaque étape, le recours à un expert – diététicien ou médecin – aide à franchir les moments délicats, tant sur le plan psychologique que physiologique. Consolider les bases en phase de stabilisation, c’est augmenter ses chances de conserver le bénéfice à long terme.
Conseils pratiques pour choisir la méthode la plus adaptée à votre profil
Choisir une méthode pour maigrir, ce n’est pas suivre la dernière tendance. Derrière chaque protocole, qu’il s’agisse de la méthode 1-2-3-4 pour maigrir, du jeûne intermittent 4:3 ou de la méthode 1-2-4, se cachent différents profils, des besoins particuliers, des contraintes bien réelles. Il faut clarifier ses objectifs dès le départ : privilégier une perte de poids progressive ou rapide, miser sur une alimentation structurée ou garder une certaine latitude, éviter le retour du poids ou simplement sortir d’une période de stagnation.
Pour mieux s’orienter, voici quelques repères selon le type d’attente ou d’expérience :
- La méthode 1-2-3-4 conviendra à celles et ceux qui souhaitent perdre entre 5 et 20 kg, qui ont vécu des fluctuations de poids ou qui cherchent un cadre méthodique et progressif.
- La méthode 1-2-4 cible surtout les personnes sportives ou habituées aux alternances nettes entre effort et relâchement, capables de gérer des jours stricts et d’autres plus libres.
- Le jeûne intermittent 4:3 séduit par sa lisibilité : quatre jours classiques, trois jours restreints, rien de complexe à mémoriser.
Autres points de vigilance : antécédents médicaux, rapport à la nourriture, attentes spécifiques. Certaines méthodes doivent être évitées par les femmes enceintes, ceux qui présentent des troubles alimentaires non suivis ou souffrent de pathologies métaboliques sans avis médical. L’intérêt d’un accompagnement nutritionnel individualisé ? Ajuster précisément protéines, glucides, lipides, intégrer l’activité physique adaptée à votre quotidien.
Un suivi sur-mesure, à chaque étape, permet de surmonter les doutes et d’installer ces nouvelles habitudes. La stabilisation s’enracine dans des repas réguliers, une gestion décomplexée des écarts, et surtout une meilleure capacité à écouter ses sensations de faim et de satiété.
Changer de mode alimentaire ne se résume pas à transformer sa silhouette. C’est souvent une redécouverte de soi, du rapport au plaisir et de la capacité à durer dans le temps. Au fond, la meilleure méthode, c’est celle qui accompagne le plus solidement, bien plus qu’une affaire de chiffres sur la balance.


