Vaccin pneumonie pour plus de 65 ans : quel choisir pour optimal protection ?

Chaque année, près de 15 000 hospitalisations en France portent la signature du pneumocoque chez les plus de 65 ans. Les chiffres ne baissent pas, malgré une palette de vaccins à disposition. Choisir la meilleure protection ressemble parfois à un casse-tête, tant les recommandations oscillent selon les antécédents, les profils médicaux et l’évolution du calendrier vaccinal.

La multiplication des vaccins, conjugués ou polysaccharidiques, crée des écarts notables d’efficacité et de couverture. À l’hiver 2024, la vigilance grimpe d’un cran face à la vague d’infections respiratoires. Pour les seniors, la stratégie vaccinale n’a jamais pesé aussi lourd dans la balance de la santé.

Pourquoi la prévention des maladies respiratoires est essentielle après 65 ans

Avec l’âge, le système immunitaire perd de sa vivacité : on parle d’immunosénescence. Les personnes de 65 ans et plus basculent alors dans la catégorie des profils à haut risque, en particulier face aux infections à pneumocoque. En France, la couverture vaccinale contre ce pathogène peine à décoller, pointée du doigt par les rapports de Santé publique France.

Lorsqu’une maladie chronique s’ajoute, diabète, bronchite chronique, pathologie cardiaque ou neurologique, la menace s’amplifie. Streptococcus pneumoniae, le fameux pneumocoque, ne se contente pas de provoquer des pneumonies communautaires : il peut aussi déclencher des formes invasives, comme des méningites ou des bactériémies. Chez les adultes déjà fragilisés par une pathologie de fond, le risque d’hospitalisation ou de complications graves grimpe d’un cran.

Voici les groupes particulièrement concernés par ces infections :

  • Les infections des voies respiratoires inférieures figurent parmi les principales causes de mortalité et de complications chez les seniors.
  • Les personnes immunodéprimées, atteintes d’affections longue durée (ALD) ou de troubles neurologiques sont également ciblées par la prévention.

D’après la veille épidémiologique de Santé publique France, le nombre de cas d’infections à pneumocoque grimpe avec l’âge, alors qu’une vaccination adaptée pourrait alléger ce fardeau. Miser sur la prévention vaccinale, c’est agir en amont pour préserver autonomie et qualité de vie, deux enjeux majeurs à partir de 65 ans.

Quels vaccins privilégier cet hiver pour une protection optimale

Les choix sont désormais plus lisibles pour les plus de 65 ans. Pour contrer les infections à pneumocoque, la Haute Autorité de Santé recommande le Prevenar 20. Ce vaccin conjugué cible 20 sérotypes majeurs de Streptococcus pneumoniae, responsables de la majorité des formes graves chez l’adulte. Il remplace la succession Prevenar 13 puis Pneumovax 23, offrant une solution simplifiée et plus efficace face aux souches en circulation.

La grippe saisonnière reste de son côté un adversaire redouté. Les vaccins quadrivalents classiques, Vaxigrip, Influvac, sont proposés en pharmacie. Pour les profils les plus exposés, deux vaccins à dose renforcée, Efluelda et Fluad, fournissent une réponse immunitaire supérieure, à privilégier en institution ou chez les patients souffrant de plusieurs pathologies.

Face à la Covid-19, le rappel vaccinal demeure pertinent, notamment avec les vaccins à ARNm comme Comirnaty. Les campagnes sont organisées pour permettre d’administrer, lors du même rendez-vous, le vaccin contre la grippe ou le pneumocoque. Cette synchronisation n’impacte pas la qualité de la réponse immunitaire.

Désormais, le vaccin contre le virus respiratoire syncytial (VRS) s’adresse aux adultes de 60 ans et plus présentant des facteurs de risque. Une avancée saluée pour élargir le spectre de protection contre les infections respiratoires sévères.

En résumé, voici les schémas recommandés cet hiver :

  • Prevenar 20 : une injection unique suffit désormais pour se prémunir contre le pneumocoque
  • Vaccin antigrippal : dose standard ou renforcée selon la vulnérabilité
  • Covid-19 : rappel conseillé avec un vaccin à ARNm
  • VRS : vaccination accessible dès 60 ans pour les personnes fragiles

La possibilité de recevoir plusieurs vaccins dans la même séance, validée par la HAS, simplifie le parcours et augmente l’adhésion, tout en limitant les allers-retours chez le médecin. L’Assurance maladie a élargi la prise en charge : l’accès en pharmacie ou chez les soignants habilités n’a jamais été aussi simple.

Pneumocoque, grippe, Covid-19 : comprendre les recommandations actuelles

Les dernières recommandations de la Haute Autorité de Santé dessinent un tournant dans la prévention chez les seniors. Pour le pneumocoque, Prevenar 20 s’impose désormais comme la référence : une injection unique, couvrant 20 sérotypes majeurs, pour une protection élargie. Ce choix vise à rattraper le retard français, le taux de vaccination des plus de 65 ans restant faible au regard des autres pays de l’OCDE. Le remboursement à 65 % par l’Assurance maladie, l’accès en pharmacie ou chez le professionnel de santé, tout converge pour lever les obstacles pratiques.

La grippe saisonnière, elle aussi, reste sous surveillance. Les campagnes de vaccination privilégient les vaccins quadrivalents, adaptés à la souche du moment. Pour les plus fragiles, Efluelda et Fluad offrent une réponse immunitaire renforcée, particulièrement utile chez les personnes très âgées ou poly-pathologiques. Les autorités encouragent la co-administration avec les autres vaccins respiratoires, stratégie validée par des études d’immunogénicité rassurantes.

Concernant la Covid-19, le rappel avec un vaccin à ARNm, tel que Comirnaty, reste d’actualité. La campagne suit le même calendrier que la grippe, facilitant la couverture simultanée contre les principaux virus hivernaux. Pharmaciens, médecins, infirmiers, sages-femmes : tous sont mobilisés pour garantir un accès fluide et rapide.

Père et fille discutant dans un parc en automne

Adopter les bons gestes au quotidien pour renforcer l’efficacité de la vaccination

La vaccination contre la grippe et le pneumocoque ne se suffit pas à elle-même. Pour maximiser la protection, il est utile d’intégrer quelques habitudes simples à son quotidien : lavage fréquent des mains, aération régulière des pièces, hygiène respiratoire rigoureuse. Ces gestes réduisent la propagation du Streptococcus pneumoniae, du virus grippal et du SARS-CoV-2.

L’injection du Prevenar 20, seule ou associée à un vaccin antigrippal ou Covid, offre une large couverture. Mais la réponse immunitaire dépend aussi de l’état de santé général, de l’alimentation et du contrôle des maladies chroniques. Pratiquer une activité physique régulière, même légère, contribue à soutenir l’organisme face à l’infection. La co-administration des vaccins, désormais bien documentée, ne diminue ni l’efficacité ni la tolérance, et limite la multiplication des rendez-vous médicaux.

Pour ne rien laisser au hasard, quelques repères pratiques s’imposent :

  • Pensez à vérifier les rappels vaccinaux (grippe, pneumocoque, Covid-19, zona, DTP).
  • Consultez rapidement en cas de fièvre prolongée ou de difficultés respiratoires.
  • Adaptez la gestion des maladies chroniques en lien étroit avec le médecin traitant.

Au-delà de la réduction des infections, la vaccination limite aussi les hospitalisations et les complications, et peut même freiner la survenue de certains troubles neurologiques. Plusieurs études récentes suggèrent que recevoir le vaccin antigrippal pourrait réduire le risque de développer une démence, dont la maladie d’Alzheimer. Autre constat frappant : la vaccination antipneumococcique diminue la probabilité d’accidents cardiovasculaires après une pneumonie. Protéger les seniors, c’est aussi leur offrir une chance supplémentaire de traverser les hivers sereinement, sans perdre en autonomie ni en santé.

D'autres articles sur le site